Les eaux de la Baltique, de la mer du Nord et de l’Arctique sont généreuses. La mer fournit aux populations des ressources variées, en toutes saisons. Les poissons (morue, hareng, maquereau, colin, flétan) sont abondants. Les coquillages sont un complément apprécié et les algues et goémons sont utilisés pour l’habitat. On utilise également les os et fanons des baleines pour sculpter des petits outils et objets d’ornements. En fonction de la saison, les vikings pêchent le long de la côte, dans les rivières ou les lacs de montagne. En hiver il est courant de pêcher en brisant la glace.
La mi-septembre (le haustmanuthr, ou mois d’automne) est le moment où la pêche bat son plein puisqu’il s’agit surtout de préparer, sur le plan vivrier, les longs mois d’hiver à venir.
Le hareng fait partie de l’alimentation de base des villages côtiers. Au nord de Kalmarsund (Suède), le hareng de la Baltique est appelé strömming. Il est un peu plus petit que son cousin de la mer du Nord, le still mais se prépare de la même façon. Le brochet et la perche sont les poissons d’eau douce les plus pêchés.
Pour la pêche, le matériel du viking différait peu de celui connu ailleurs à la même époque. Les poissons sont pris au harpon, à la ligne ou au filet. Ils sont ensuite séchés sur des claies de bois appelées skreith avant d’être fumés (pour une meilleure conservation) et salés.